Je n'avais pas lu de roman d'Alexandre Jardin depuis longtemps et j'ai été agréablement surprise.
Le style de cet auteur est vraiment délicieux et très agréable, même s'il tend à prendre le pas sur le fond du roman. On est pris dans une écriture jubilatoire, pleine de rebondissement interne, qui surprend constamment. C'est vraiment très agréable.
Par ailleurs, il y a une histoire, dans ce roman, qui est fort sympathique : une histoire d'amour qui est gênée par la malveillance d'une femme : cela donne une dimension un peu dramatique à cette histoire (dramatique pour rire, on ne prend pas tout ça très au sérieux, mais on tombe avec ravissement dans la piège). Cela permet une tension, et un dénouement.
En revanche, les personnages sont un peu trop caricaturaux et agaçants, et paradoxalement peu crédibles. Par ailleurs, ils appartiennent à une caste de personnes argentées que je trouve agaçante : mais c'est mon point de vue. J'aurais aimé soit des personnages issus d'un peu tous les milieux (pour panacher, pour ouvrir, pour casser le côté entre soi, bien que charmant, du roman) - ou alors des personnages plus tranchés, plus forts. Evidemment, ces dernières remarques sont tout à fait incohérentes, on me dira facilement que le roman présentent des personnages précisément un peu mondains, donc ça se passe dans un milieu mondain, c'est normal. Mais pour plus de profondeur, il aurait été intéressant d'évoquer des pas mondains, pas forcément des caissières de supermarché, mais des gens normaux...
En fait, comme j'ai aimé le roman et sa truculence délicieuse, je voudrais le relire avec une histoire qui me plairait ... Voilà. je voudrais qu'Alexandre jardin mette sa place au service d'une histoire à mon goût.
Allez, je délire et on s'en fout ! Non, j'ai bien aimé ce roma sympathique et gai, doux, tendre, chaud, comme un bol de chocolat chaud, réconfortant que l'on prend au goûter en revenant de l'école. Merci, Alexandre Jardin!
samedi 10 octobre 2009
samedi 26 septembre 2009
Un jour comme un autre, Bertil Scali
D'abord, j'ai trouvé ce roman agaçant et puis j'ai adoré.
Si je puis me permettre de commencer avec une critique, il y a dans ce roman un abus stylistique de la première personne du singulier. Le roman aurait gagné à ce que l'auteur s'oblige plus à modifier ses phrases pour supprimer des "je".
Cela dit, l'histoire est très intéressante.
D'abord d'un point de vue humain, il s'agit d'un homme autour de qui tout s'écroule (boulot, couple) et qui se reconstruit peu à peu. On comprend qu'il souffre, et c'est touchant. D'un autre côté, il ne pleurniche pas, il est plutôt ironique avec lui-même.
Par ailleurs, ce roman nous fait rentrer dans la vie d'un éditeur parisien, même si ce 'nest pas son objectif premier et ça c'est pas mal du tout : on décopuvre (en tout cas j'ai découvert) la superficialité des chose, par ex le livre de la mère de Houellebecq, ça a fait un tabac dans les journaux, on ne a parlé, du coup l'éditeur a demandé que soit publié plus de livres et au final, ils ne se sont pas vendus. Les journaux ont profité du "coup" médiatique, mais pas le roman. J'ai trouvé cette anecdote très intéressante.
bref, j'ai beaucoup aimé ce livre.
Si je puis me permettre de commencer avec une critique, il y a dans ce roman un abus stylistique de la première personne du singulier. Le roman aurait gagné à ce que l'auteur s'oblige plus à modifier ses phrases pour supprimer des "je".
Cela dit, l'histoire est très intéressante.
D'abord d'un point de vue humain, il s'agit d'un homme autour de qui tout s'écroule (boulot, couple) et qui se reconstruit peu à peu. On comprend qu'il souffre, et c'est touchant. D'un autre côté, il ne pleurniche pas, il est plutôt ironique avec lui-même.
Par ailleurs, ce roman nous fait rentrer dans la vie d'un éditeur parisien, même si ce 'nest pas son objectif premier et ça c'est pas mal du tout : on décopuvre (en tout cas j'ai découvert) la superficialité des chose, par ex le livre de la mère de Houellebecq, ça a fait un tabac dans les journaux, on ne a parlé, du coup l'éditeur a demandé que soit publié plus de livres et au final, ils ne se sont pas vendus. Les journaux ont profité du "coup" médiatique, mais pas le roman. J'ai trouvé cette anecdote très intéressante.
bref, j'ai beaucoup aimé ce livre.
samedi 19 septembre 2009
Frédéric Beigbeder, Un roman français
Un roman classique de Beigbeder.
Je suis surprise que toutes les critiques soient bonnes, comme toujours avec Beigbeder, les critiques pratiquent vraiment l'entre soi. Ce n'est pas que ce soit mauvais, mais c'est vraiment superficiel.
Les pages sur l'arrestation sont un tantinet ridicule, on sent le nanti qui partage quelques heures le sort du peuple... Pourtant, il y a aussi de jolies évocations familiales...
Moi aussi, j'ai de la sympathie pour Frédéric Beigbeder. Mais qu'il est léger....
Un peu trop ?
Je suis surprise que toutes les critiques soient bonnes, comme toujours avec Beigbeder, les critiques pratiquent vraiment l'entre soi. Ce n'est pas que ce soit mauvais, mais c'est vraiment superficiel.
Les pages sur l'arrestation sont un tantinet ridicule, on sent le nanti qui partage quelques heures le sort du peuple... Pourtant, il y a aussi de jolies évocations familiales...
Moi aussi, j'ai de la sympathie pour Frédéric Beigbeder. Mais qu'il est léger....
Un peu trop ?
François Bon, L'Incendie du Hilton
Que dire de ce roman ? je suis partagée.
De quoi s'agit-il ?
L'auteur et narrateur est invité au Salon du Livre de Montréal, où se tient aussi le salon. Dans l'hôtel, se déclare un incendie au beau milieu de la nuit, et tous les occupants de l'hôtel sont évacués, et se retrouvent partout où ils peuvent, sur le trottoir, dans la patinoire, dans un bar voisin. Entre 1h50 et 5h50, l'auteur va et vient dans la nuit, parle avec les uns, les autres, observe la ville endormie et, en quelque sorte, l'inverse de son image diurne.
L'idée me semble excellente, et de nombreux passages sont très réussis, dès que l'auteur parle de "vraies" personnes, comme son récit d'un stage de récupération des points du permis de conduire, ou ses remarques sur les SDF : alors qu'il se dirige vers la patinoire, prévues pour accueillir les délogés de l'hôtel, il se compare au SDF qui dort dans la gare et qui n'a pas accès à la patinoire, alors que pour cette nuit-là il pourrait en profiter.
Mais, parallèlement, on se trouve aussi devant un auteur français qui s'écoute et se regarde, ce que je trouve toujours très agaçant. C'est le principal défaut du livre : trop pensé, trop français, bonnes idées mais peut mieux faire.
Cependant, ce roman est très intéressant et je pense qu'il faut le lire.
De quoi s'agit-il ?
L'auteur et narrateur est invité au Salon du Livre de Montréal, où se tient aussi le salon. Dans l'hôtel, se déclare un incendie au beau milieu de la nuit, et tous les occupants de l'hôtel sont évacués, et se retrouvent partout où ils peuvent, sur le trottoir, dans la patinoire, dans un bar voisin. Entre 1h50 et 5h50, l'auteur va et vient dans la nuit, parle avec les uns, les autres, observe la ville endormie et, en quelque sorte, l'inverse de son image diurne.
L'idée me semble excellente, et de nombreux passages sont très réussis, dès que l'auteur parle de "vraies" personnes, comme son récit d'un stage de récupération des points du permis de conduire, ou ses remarques sur les SDF : alors qu'il se dirige vers la patinoire, prévues pour accueillir les délogés de l'hôtel, il se compare au SDF qui dort dans la gare et qui n'a pas accès à la patinoire, alors que pour cette nuit-là il pourrait en profiter.
Mais, parallèlement, on se trouve aussi devant un auteur français qui s'écoute et se regarde, ce que je trouve toujours très agaçant. C'est le principal défaut du livre : trop pensé, trop français, bonnes idées mais peut mieux faire.
Cependant, ce roman est très intéressant et je pense qu'il faut le lire.
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